Simon de Jerbiton
Posté : 10 octobre 2014, 16:02
1223 : premiers jours du printemps, laboratoire de Simon de Jerbiton
Quel genre d’homme pouvait bien être le baron Amelin d'Arcy ?
Alors que Simon ex Jerbiton regardait l’école de la fenêtre de son laboratoire, cette question ne le quittait pas.
Il avait éconduit Marceline d'Arcy en lui expliquant qu’elle n’avait pas les moyens de s’offrir les secrets de la magie hermétique, mais il se trompait, finalement elle les avait.
Cependant c’est surtout le mari qui l’inquiétait, c’était un baron, cette fois c’est Simon qui souhaitait interagir avec les mondains plus l’inverse. On ne le lui reprocherait pas mais tout pourrait tellement mal se passer.
Était-ce un chasseur, un fainéant, un croisé, un grabataire ? Il semblait que non, d’après ce qu’il en avait appris des trois filles d'Arcy qui devaient à l’instant même étudier dans le bâtiment en face de lui.
Pourvu que le père d’Aude ne soit pas aussi retord que sa mère... à supposer que le baron était bien le père... un soucis de plus qu’il faudrait éclaircir.
Il devrait également être sûr, Aude avait elle le don doux ? Fait elle l’affaire ? Le seul camarade de son age est Aaron pas si facile d’observer les interactions qui la lient aux autres. Il lui faudrait également être capable de faire ce genre de vérification seul.
La lumière du soleil filtrait à travers les rares flocons de neige à s’attarder encore. Tout comme la lumière se reflétait sur la neige, elle éclairait une immense toile blanche dans le laboratoire de Simon, celui-ci lui tournait ostensiblement le dos. Malgré la présence d’une source magique de lumière dans la salle, la toile étaient tournée pour profiter au maximum de la lumière naturelle.
Il avait décidé de s’y atteler mais à présent il doutait qu’il en fut capable. Ces pinceaux ses peintures tout était rangé, cette fois il n’en aurait pas besoin. Sa palette était couverte de neige fondue, il avait voulu étudier la différence de teinte entre la neige fraîche et la blancheur grisâtre de la toile.
Qu’adviendrait il d’Aude s’il se tuait en ratant son expérimentation, dans celle-ci, celle qui lançait son projet expérimental, ou au cours de l’une des suivantes. Il pensait que le printemps serait propice à expérimenter ce rituel permettant de créer un tableau par magie. Mais Simon savait d’ores et déjà que ce ne serait pas le cas.
Il ne pouvait se résoudre à se retourner, les 2 foyers de son laboratoire s’étaient éteins à présent, la chaleur chutait, s’atteler à la tâche : NON, ouvrir la fenêtre par contre, observer l’extérieur de plus près pourquoi pas ? C’est à l’extérieur qu’étaient les réponses, Simon était si avide de réponses qu’il luttait contre la pulsion d’ouvrir cette ridicule barrière qui les séparait lui et elles.
Il en arrivait à cette idée quand il le vit.
Un point rouge s’approchait de l’alliance. Évidemment le toque rouge avait épousseté la neige qui le couvrait en s’approchant de l’alliance pour faire bonne impression. Du rouge sur du blanc, même perdu dans ses pensées Simon l’avait repéré de loin.
Simon avait choisi son laboratoire avec soin. Il avait une vue imprenable sur l’entrée principale de l’alliance, sur celle du manoir, sur l’école, sur l’écurie.
Inutile de se presser, dans la cour Richard s’affairait, il avait reçu une message la veille et semblait sur le départ, il s’occuperait de l’accueil du toque rouge. Trois messagers en si peu de temps. Simon repensa à la lettre dépliée sur son bureau à l’autre bout du labo. Cette missive arrivée l’avant veille était émise par le roi en personne, en voyant arriver le messager royal Simon avait crains le pire, mais non le roi s’enquérait simplement de la situation en Bretagne. Apparemment il y rencontrait des troubles.
Qu’est-ce que ça peut me faire, se dit Simon... On ne va pas lui tuer un dragon tous les ans. Les chevaliers anglais n’en chevauchent pas aux dernières nouvelles... alors que se passe t’il ?
Des troubles en Bretagne, il y a Expectatio et Fudarus là-bas, mais ils n’auraient pas ennuyé les mondains, quand bien même ils n’auraient pas appelé Richard en urgence.
En y regardant bien ce toque rouge vient de Dragon’s Rest. Tout est clair. Le roi pour la Bretagne, Rotgiers pour Montverte, et maintenant Proctor ex Guernicus pour Confluencis. Il se passe quelque chose de grave c’est évident.
Il se passe quelque chose de très grave : Les Tytalus, Montverte, les Guernicus, le roi, et donc Mathieus... les seuls partenaires qui comptent. Pourquoi est-il toujours le dernier au courant ?
Pourquoi ?
Un jour il sera toujours le premier au courant. Simon se retourna et leva les bras vers sa toile blanche. Un jour la vérité apparaîtra ici d’elle-même !! Il le faut.
Des pas précipités accouraient pour cogner à sa porte, la sienne en premier évidemment.
- Maître Simon ?!
- Je suis déjà au courant prévenez les autres.
Au courant de quoi ? il n’avait même pas pris la peine d’envoyer quelqu’un enquêter sur le baron, il n’en avait pas les moyens. Il n’était au courant de rien.
Au moins, s’il devait mourir avant l’été, ce ne serait certainement pas dans son propre laboratoire. Richard ne partirait sans doute pas seul.
Quel genre d’homme pouvait bien être le baron Amelin d'Arcy ?
Alors que Simon ex Jerbiton regardait l’école de la fenêtre de son laboratoire, cette question ne le quittait pas.
Il avait éconduit Marceline d'Arcy en lui expliquant qu’elle n’avait pas les moyens de s’offrir les secrets de la magie hermétique, mais il se trompait, finalement elle les avait.
Cependant c’est surtout le mari qui l’inquiétait, c’était un baron, cette fois c’est Simon qui souhaitait interagir avec les mondains plus l’inverse. On ne le lui reprocherait pas mais tout pourrait tellement mal se passer.
Était-ce un chasseur, un fainéant, un croisé, un grabataire ? Il semblait que non, d’après ce qu’il en avait appris des trois filles d'Arcy qui devaient à l’instant même étudier dans le bâtiment en face de lui.
Pourvu que le père d’Aude ne soit pas aussi retord que sa mère... à supposer que le baron était bien le père... un soucis de plus qu’il faudrait éclaircir.
Il devrait également être sûr, Aude avait elle le don doux ? Fait elle l’affaire ? Le seul camarade de son age est Aaron pas si facile d’observer les interactions qui la lient aux autres. Il lui faudrait également être capable de faire ce genre de vérification seul.
La lumière du soleil filtrait à travers les rares flocons de neige à s’attarder encore. Tout comme la lumière se reflétait sur la neige, elle éclairait une immense toile blanche dans le laboratoire de Simon, celui-ci lui tournait ostensiblement le dos. Malgré la présence d’une source magique de lumière dans la salle, la toile étaient tournée pour profiter au maximum de la lumière naturelle.
Il avait décidé de s’y atteler mais à présent il doutait qu’il en fut capable. Ces pinceaux ses peintures tout était rangé, cette fois il n’en aurait pas besoin. Sa palette était couverte de neige fondue, il avait voulu étudier la différence de teinte entre la neige fraîche et la blancheur grisâtre de la toile.
Qu’adviendrait il d’Aude s’il se tuait en ratant son expérimentation, dans celle-ci, celle qui lançait son projet expérimental, ou au cours de l’une des suivantes. Il pensait que le printemps serait propice à expérimenter ce rituel permettant de créer un tableau par magie. Mais Simon savait d’ores et déjà que ce ne serait pas le cas.
Il ne pouvait se résoudre à se retourner, les 2 foyers de son laboratoire s’étaient éteins à présent, la chaleur chutait, s’atteler à la tâche : NON, ouvrir la fenêtre par contre, observer l’extérieur de plus près pourquoi pas ? C’est à l’extérieur qu’étaient les réponses, Simon était si avide de réponses qu’il luttait contre la pulsion d’ouvrir cette ridicule barrière qui les séparait lui et elles.
Il en arrivait à cette idée quand il le vit.
Un point rouge s’approchait de l’alliance. Évidemment le toque rouge avait épousseté la neige qui le couvrait en s’approchant de l’alliance pour faire bonne impression. Du rouge sur du blanc, même perdu dans ses pensées Simon l’avait repéré de loin.
Simon avait choisi son laboratoire avec soin. Il avait une vue imprenable sur l’entrée principale de l’alliance, sur celle du manoir, sur l’école, sur l’écurie.
Inutile de se presser, dans la cour Richard s’affairait, il avait reçu une message la veille et semblait sur le départ, il s’occuperait de l’accueil du toque rouge. Trois messagers en si peu de temps. Simon repensa à la lettre dépliée sur son bureau à l’autre bout du labo. Cette missive arrivée l’avant veille était émise par le roi en personne, en voyant arriver le messager royal Simon avait crains le pire, mais non le roi s’enquérait simplement de la situation en Bretagne. Apparemment il y rencontrait des troubles.
Qu’est-ce que ça peut me faire, se dit Simon... On ne va pas lui tuer un dragon tous les ans. Les chevaliers anglais n’en chevauchent pas aux dernières nouvelles... alors que se passe t’il ?
Des troubles en Bretagne, il y a Expectatio et Fudarus là-bas, mais ils n’auraient pas ennuyé les mondains, quand bien même ils n’auraient pas appelé Richard en urgence.
En y regardant bien ce toque rouge vient de Dragon’s Rest. Tout est clair. Le roi pour la Bretagne, Rotgiers pour Montverte, et maintenant Proctor ex Guernicus pour Confluencis. Il se passe quelque chose de grave c’est évident.
Il se passe quelque chose de très grave : Les Tytalus, Montverte, les Guernicus, le roi, et donc Mathieus... les seuls partenaires qui comptent. Pourquoi est-il toujours le dernier au courant ?
Pourquoi ?
Un jour il sera toujours le premier au courant. Simon se retourna et leva les bras vers sa toile blanche. Un jour la vérité apparaîtra ici d’elle-même !! Il le faut.
Des pas précipités accouraient pour cogner à sa porte, la sienne en premier évidemment.
- Maître Simon ?!
- Je suis déjà au courant prévenez les autres.
Au courant de quoi ? il n’avait même pas pris la peine d’envoyer quelqu’un enquêter sur le baron, il n’en avait pas les moyens. Il n’était au courant de rien.
Au moins, s’il devait mourir avant l’été, ce ne serait certainement pas dans son propre laboratoire. Richard ne partirait sans doute pas seul.